30 novembre 2022

La fin des trottinettes électriques est-elle proche ?

Je ne parle pas dans cet article de l'interdiction possible des trottinettes électriques à Paris pour des raisons de sécurité. Non je commente ici les articles très intéressants qui commencent à circuler en Grande Bretagne et aux US, mais très peu repris en France, sur les difficultés financières de ces sociétés.

L'industrie a déjà connu une vague de start-up de vélos en freefloating qui sont arrivées puis ont disparu dans l'insolvabilité. Aujourd'hui la tourmente se profile pour les acteurs comme Tier, Lime, Voi, Dott, Bolt, Bird etc, qui cherchent à atteindre la rentabilité. Bird a averti qu'il ne pourrait peut-être pas rester en activité à moins de lever de nouveaux capitaux. Et Bloomberg de titrer "Is the Electric Scooter Apocalypse Finally Upon Us?"


Il est compliqué de trouver un modèle économique pour la location de trottinettes électriques dans un monde où les transports en communs et les vélos en libre service sont subventionnés, comme parfois le covoiturage d'ailleurs, où le ressenti du cout d'usage de sa voiture est celui du prix de l'essence, où la marche est gratuite ... et où on peut tout simplement acheter sa propre trottinette.

A Londres, Will Norman, "commissaire" au vélo et à la marche à la mairie de Londres, a déclaré que le secteur restait « immature ». "De toute évidence, leurs modèles commerciaux doivent être autonomes, indépendants de capitaux supplémentaires à long terme, pour que ce soit une solution durable pour la ville", a déclaré Norman. Et il a ajouté: "Ce que nous ne voulons pas, c'est que les gens deviennent dépendants d'un service et que, soudainement, le capital-risque s'épuise et qu'il ne soit plus là."

Les chiffres de la société Fluctuo (agrégateur de données de mobilité partagée) ont pourtant montré cette année que dans 22 villes européennes, les déplacements en micromobilité ont augmenté de 48% au deuxième trimestre 2022 par rapport à l'année précédente.

Mais malgré cet usage en hausse, Tier a annoncé un "changement d'orientation" et recherche un « meilleur retour sur investissement » au lieu de la croissance.  D'autres opérateurs ont déclaré se rapprocher de la rentabilité. HumanForest, a prédit des bénéfices au premier trimestre 2023. Swapfiets déclare n'être pas loin" de la rentabilité. Lime déclare avoir fait de "vrais progrès". 

Je vous laisse lire cet article du Financial Times qui détaille tout ça : https://www.ft.com/content/eeaf9cf4-5fc0-467d-bfcf-159e62d3a930

On peut ajouter qu'en moyenne le cout d'une trottinette est de 1€ le déverrouillage, puis 15 à 25 centimes la minute (soit 10€ à 15€ pour une heure). Et que pourtant, malgré ce tarif élevé, ces sociétés font du "dumping" pour prendre le marché, et ne trouvent pas, ou ont du mal à atteindre la rentabilité. Si vous faites 10km/h, le trajet vous aura donc couté entre 1 et 1,5€/km. Contre ~ 0,15€/km en covoiturage. Ou contre ~1,9€ le ticket de bus qui fera environ la même distance en 1h. Pour frapper les esprits, même si bien évidement les services ne sont pas comparables, l'expert en mobilité Jean Coldefy fait ainsi remarquer qu'un km en trottinette électrique est plus cher qu'un km en Concorde. En effet le billet Paris-New York en supersonique est monté jusqu'à 9300€ l'aller-retour (le prix du luxe), pour un peu plus de 2x5800km. Soit 0,8€ / km ...


27 novembre 2022

Des RER dans 10 métropoles françaises

L'info est largement reprise ce soir par la presse. Dans une nouvelle vidéo Youtube en format questions-réponses avec des internautes, le Président Emmanuel Macron a annoncé ce dimanche 27 novembre son objectif de développer un transport ferroviaire du quotidien de type RER dans dix métropoles françaises afin de favoriser la transition écologique. (cf à 7mn06s - j'ai calé la vidéo sur le début)

« Pour tenir notre ambition écologique, je veux qu’on se dote d’une grande ambition nationale : dans dix grandes agglomérations, dans dix métropoles françaises, de développer un réseau de RER, un réseau de trains urbains ».

« Le conseil d’orientation des infrastructures de transport travaille en ce moment à identifier les projets qui pourront être lancés en premier », précise l’Élysée au Figaro.

« Dans les dix principales villes françaises où il y a thromboses, où il y a trop de circulation, où les déplacements sont compliqués... On doit se doter d’une vraie stratégie de transports urbains ».

Le Réseau Express Régional (RER) est le réseau dense de trains régionaux circulant en Île-de-France à une cadence élevée. Un réseau qui s’est régulièrement étendu depuis les années 1960. Pour l’heure Strasbourg, Bordeaux et Lille sont déjà engagés sur cette voie avec un « projet de service express métropolitain ». Le Figaro cite également Lyon, Grenoble et Aix-en-Provence parmi les villes déjà engagées sur le sujet.

https://www.bfmtv.com/politique/emmanuel-macron-promet-des-rer-dans-10-metropoles-en-plus-de-paris_AN-202211270302.html

https://www.lepoint.fr/politique/emmanuel-macron-veut-equiper-10-metropoles-francaises-d-un-rer-27-11-2022-2499393_20.php 

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/grands-travaux-macron-veut-developper-un-reseau-de-rer-dans-10-metropoles-francaises-942354.html

https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/11/27/emmanuel-macron-annonce-l-objectif-de-developper-un-reseau-de-rer-dans-les-dix-principales-villes-francaises_6151889_3234.html

https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/macron-souhaite-developper-un-reseau-rer-dans-10-metropoles-francaises-1883273

26 novembre 2022

Guide des Nouvelles Mobilités à destination des collectivités

Les startups de l’Alliance des Mobilités ont mené un travail de concertation pour rédiger cet été un guide à destination des collectivités locales à visée pédagogique. Ce guide présente aux décideurs locaux différents modes de transports durables pouvant être déployés sur leurs territoires ainsi que les outils nécessaires à leur mise en œuvre : 

  • covoiturage : rémunération minimum, tarification attractive, subvention
  • autopartage : zone dense, zone peu dense
  • freefloating (trottinettes, vélos, scooters) ; concertation entre acteurs, quel volume,
  • VLS ; check-list pour un appel d'offre réussi
  • stationnement intelligent : intérêt pour le territoire et recommandations de mise en oeuvre


Ce guide se veut être à la fois un mode d’emploi pour le déploiement des nouvelles mobilités et un recueil de bonnes pratiques et aux écueils à éviter.

https://alliance-des-mobilites.com/wp-content/uploads/2022/07/Guide-des-Nouvelles-Mobilite%CC%81s-1.pdf

25 novembre 2022

Une plate-forme pour valoriser les données dans les territoires

Disponible au premier semestre 2023, Hexadone est un partenariat entre Orange et la Banque des Territoires pour valoriser les données dans les territoires.

Les territoires doivent gérer des flux d'informations de plus en plus riches. Or, ces données constituent tout autant un levier essentiel et incontournable pour améliorer la connaissance des territoires et le pilotage des politiques publiques locales qu'un enjeu majeur de souveraineté et de sécurité. 

Dans ce contexte, la Banque des Territoires et Orange s'associent en vue de créer la société Hexadone pour concevoir et proposer une plateforme numérique, simple et robuste, souveraine et sécurisée, ouverte et interopérable, à destination de l'ensemble des collectivités qui souhaitent maîtriser et valoriser les données de leurs territoires.

La plateforme numérique facilitera l'agrégation et la mise en qualité des données existantes provenant des systèmes d'information des collectivités, d'applications métier, de capteurs, de l'open data, d'écosystèmes publics et privés et des citoyens et permettra à la collectivité de gérer l'ensemble de ses données et de les utiliser pour ses propres besoins à des fins décisionnelles ou opérationnelles, ou de les mettre à la disposition d'autres acteurs qui contribuent à répondre aux besoins locaux.

Hexadone proposera seule ou avec un écosystème de partenaires, un catalogue de cas d'usage de croisement de données, basés sur les besoins identifiés des collectivités (connaissance du territoire pour renforcer son attractivité, observatoire de la mobilité pour dimensionner au plus juste les infrastructures, sécurisation des déplacements et promotion d'une mobilité durable, identification des îlots de chaleur et de fraîcheur pour s'adapter aux changements climatiques, gestion des déchets et mutualisation des espaces bâtis pour réussir sa transformation environnementale, etc.), mais également le développement de solutions pour des cas d'usage sur-mesure. Grâce à l'agrégation, au stockage, au traitement et à l'analyse des données en toute sécurité, les collectivités ainsi que les syndicats mixtes (numérique, énergie...), pourront évaluer et adapter leurs politiques publiques et optimiser la gestion de leurs services.

A suivre ...

https://www.banquedesterritoires.fr/la-banque-des-territoires-et-orange-sassocient-pour-creer-hexadone-une-co-entreprise-destinee

Le déploiement des ZFE

Aujourd’hui, 11 métropoles ont mis en place des ZFE : Paris, Lyon, Aix-Marseille, Toulouse, Nice, Montpellier, Strasbourg, Grenoble, Rouen, Reims et Saint-Etienne.

À l’occasion du 1er comité ministériel qui s'est tenu le 25 octobre 2022 sur les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m), le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures :

  • Développer les zones à faibles émissions mobilité : d’ici 2025, 32 ZFE-m supplémentaires seront créées dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants.
  • Réduire la pollution atmosphérique dans les zones portuaires en lançant des travaux d’expérimentation avec les collectivités volontaires.
  • Accompagner les collectivités dans le déploiement des ZFE-m : mise en place progressive d’un contrôle sanction automatisé ; désignation d’un interlocuteur unique des agglomérations, en charge des ZFE-m ; utilisation du « fonds vert » pour le financement et versement du produit des amendes aux collectivités.
  • Accompagner les ménages pour acquérir des véhicules plus propres : prime à la conversion augmentée de 1 000 € lorsque le bénéficiaire habite ou travaille dans une ZFE-m ; un prêt à taux zéro sera proposé, à partir du 1 er janvier 2023, pour deux ans d’expérimentation dans les métropoles en dépassement des seuils ; le bonus écologique passera à 7 000 € pour les ménages aux revenus les plus modestes.

 

https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A14587

 

Observatoire des Plateformes Numériques de Mobilité Partagée en Afrique

Le mercredi 23 novembre se tenait à Boulogne-Billancourt le séminaire de clôture des projets africains dans le cadre du partenariat entre le LVMT et l’Institut de la Mobilité Durable (IMD) de la fondation Renault et de ParisTech. 
L’occasion, notamment, de tirer des conclusions et enseignements de l’Observatoire des Plateformes numériques de Mobilité Partagée en Afrique.

L'objectif de cet observatoire est d'analyser le déploiement des plateformes numériques sur le continent africain. 
 
 

 
Les enjeux sont divers et concernent les opérateurs de ces plateformes, les régulateurs et la population elle-même. 
 
 A découvrir ici :

19 novembre 2022

Aïe Aïe Aïe : "L'embouteillage est aussi un peu de temps pour soi"

Le journal belge "Le Vif" parle souvent de mobilité. En Belgique la voiture de fonction est appelée "Voiture-Salaire" (j'aime beaucoup cette dénomination). Et la voiture-salaire fait débat. 

Les Belges ne veulent pas y renoncer. Trois experts expliquent pourquoi il serait pourtant préférable de s'y résoudre. Ils estiment également qu'instaurer davantage de télétravail n'est pas une solution.

Plus la personne interrogée est jeune, moins elle se tourne vers le gouvernement pour résoudre ses problèmes de mobilité. C'est ce que montre notre enquête auprès des Belges âgés de 25 à 65 ans à l'occasion des Trends Impact Awards. Les générations plus âgées veulent investir davantage dans les transports publics tandis que les plus jeunes se tournent davantage vers les employeurs.

Dans cet article vous trouverez l'analyse de la charge financière employeur / employé, et la difficulté de mettre en place un taxe ou un péage urbain.

Un point étonnant de cet article est qu'il y a aussi un groupe qui ne rechigne pas du tout à se retrouver dans les embouteillages. "Un quart des personnes interrogées dans le cadre de l'enquête sont presque toujours dans les embouteillages, explique Kris Peeters. Ce sont des gens qui l'ont choisi et qui n'ont aucun problème avec ça." 

https://trends.levif.be/economie/entreprises/l-embouteillage-est-aussi-un-peu-de-temps-pour-soi/article-news-1605457.html?cookie_check=1668681310

Et dans un autre article, le journal Le Vif s'interroge sur la part modale pour les déplacements domicile-travail. 

Ici ce qui me frappe c'est la distinction voiture / voiture salaire par genre. Les hommes ont beaucoup plus de voitures de fonction, et le % total reste le même (71 - 72%)

https://trends.levif.be/economie/politique-economique/enquete-mobilite-en-belgique-la-voiture-reste-reine/article-normal-1605471.html

 

17 novembre 2022

La data du moment

L'agence d'urbanisme d'agglomérations de Moselle (Metz) publie à sa une un chiffre intéressant tiré de l'enquête qu'elle a mené sur les pratiques et perspectives du vélo avec le syndicat mixte de l’agglomération Messine.

72% des habitants sont à moins de 20min à vélo d'une gare :

L’articulation des réseaux autour des gares est un enjeu majeur pour favoriser la pratique cyclable et l’intermodalité, notamment à l'intérieur de l'agglo, où une part importante de la population se situe à proximité d’une gare. C'est une des perspectives mises en lumière par leurs 4 publications dédiées au développement du vélo.

https://www.aguram.org/aguram/

 

15 novembre 2022

Observatoire de la mobilité 2022 de l'UTP

J'avais commencé à l'évoquer ici. L'UTP a publié début octobre son observatoire de la mobilité qui permet de connaître la fréquentation des transports en commun, et les modes de transport privilégiés par les français. 

Les résultats sont issus d’un sondage réalisé par l’IFOP auprès d’un échantillon de 1 501 personnes représentative.

Parmi les questions, 2 réponses attirent particulièrement mon attention : 

  1. Utilisez-vous régulièrement les transports publics ?
    Avant la crise sanitaire, la part des Français déclarant se déplacer "régulièrement" en transports publics augmentait chaque année jusqu’à atteindre 73% en 2019. En 2021, 53% des français déclaraient utiliser les transports publics ; aujourd’hui, ils sont 59%. Et donc 41% de français n’utilisent jamais les transports publics. 


  2. Pour quelles raisons se déplace t-on en transports publics?
    La praticité est de loin l’argument n°1 mis en avant par les voyageurs.



 

Vous pouvez découvrir le dossier complet ici.

11 novembre 2022

Un hackathon pour concevoir le "titre de transport de demain" et promouvoir les applications MaaS à l'échelle nationale

M. Clément Beaune, ministre chargé des transports, a conclu les « Rencontres nationales de l’Observatoire de la Mobilité par Association de Services » au cours duquel il a annoncé le lancement d’une stratégie nationale pour le déploiement des applications MaaS en France qui visent à faciliter l'accès aux services de transport du quotidien. 

  

La « Mobilité par Association de Services » ou « Mobility as a Service » (MaaS) joue un rôle clé dans les enjeux de transition écologique et de cohésion des territoires en matière de mobilité. Les applications MaaS regroupent les services numériques qui combinent l’information sur les déplacements et la possibilité de réserver, acheter ou payer des solutions de mobilités tel que les transports collectifs, mais aussi les vélos en libre-service, des services d’auto-partage ou encore du stationnement. Pour les usagers, ces applications permettent de choisir, de façon simple, le service de transport le plus adapté à leur trajet et d’acheter le titre de transport correspondant.

Trois ans après la publication de la Loi d’Orientation des Mobilités qui a permis de donner un cadre à ces applications, Clément Beaune souhaite qu’une concertation soit organisée pour définir la stratégie de déploiement des solutions MaaS en France. L’objectif est d’identifier les freins actuels qu’ils soient réglementaires, économiques ou techniques et ainsi d’aboutir au premier trimestre 2023 à un diagnostic et une feuille de route claire pour accélérer le développement de l’innovation en la matière.

Afin de trouver des solutions concrètes à court terme un hackathon pour concevoir le « titre de transport de demain » se tiendra lors du forum de l’Agence de l’Innovation pour les Transports, à la Cité des Sciences et de l’Industrie, le 7 et 8 février prochain. Ce hackathon permettra d’envisager des solutions pour déployer des innovations de billettique des transports du quotidien.


LES DEPLACEMENTS DANS LES GRANDES VILLES FRANÇAISES : RESULTATS ET FACTEURS DE REUSSITE

Après avoir publié en octobre 2019 un rapport (de 325 pages) sur les déplacements dans les villes moyennes, l'ADETEC a publié cette fois un rapport sur les déplacements dans les grandes villes françaises.
Et dès la page de garde la couleur est données ; 

Cette étude permet de connaître de manière détaillée les parts modales le partage de l’espace dans les grandes villes.

Les 47 grandes villes concernées par l’étude sont des pôles urbains de plus de130 000 habitants, situées en France métropolitaine et disposant d’une enquête mobilité certifiée Cerema.

Pour expliquer les écarts de parts modales, l’étude met en évidence de nombreux facteurs (urbanisme, organisation du stationnement automobile, niveau d’offre des transports collectifs, Politique cyclable ... ).  

La part modale de la voiture a tendance à diminuer quand la population croît. 

Lyon, Strasbourg, Grenoble, Rennes, Tours obtiennent de meilleurs résultats que
leurs homologues de taille comparable.

Et pourtant les zooms sur Rennes et Tours montrent qu’il reste encore une grande marge de progression, notamment pour la marche et le vélo.


https://www.fnaut.fr/uploads/2022/11/Les-de%CC%81placements-dans-les-grandes-villes-franc%CC%A7aises-re%CC%81sultats-et-facteurs-de-re%CC%81ussite-rapport-ADETEC.pdf

Étude du stationnement pour une mobilité partagée

L'une des meilleures portes d'entrée à l'usage massif du MaaS pourrait être le stationnement. Dans le cadre de son engagement pour un Territoire Intelligent, Grand Paris Seine Ouest (GPSO) met en œuvre un nouvel outil destiné à améliorer l’offre de stationnement. Des enquêtes d’observation de l’occupation des places de stationnement vont ainsi être déployées par les prestataires de GPSO afin :

  • d’acquérir une meilleure connaissance des usages de la voirie
  • de mettre à disposition de tous ceux qui habitent ou travaillent sur le territoire la meilleure offre de stationnement, en adéquation avec leurs besoins et usages
  • d’optimiser la mission de surveillance et de contrôle du stationnement payant.

Depuis le mois de septembre, un véhicule électrique Zoé équipé de caméras et du système LAPI (Lecture Automatisée des Plaques d’Immatriculation) mène ces observations. Le véhicule circule chaque semaine, sur une durée d’une journée (7 heures). Les premières villes concernées sont Chaville, Issy-les-Moulineaux, Vanves et Sèvres ; qui représentent 10 000 places de stationnement.

Les données brutes seront ensuite analysées de manière chiffrée et anonymisée afin d’acquérir une vision globale de l’occupation des places de stationnement et du taux de véhicules respectant le paiement du stationnement sur le territoire. Ces données alimenteront également l’Observatoire de la mobilité de GPSO.

https://www.seineouest.fr/territoire-intelligent-etude-du-stationnement-pour-une-mobilite-partagee

04 novembre 2022

Le mass transit à l'heure du télétravail et de la sobriété énergétique

L'Institut Paris-Région a publié fin octobre un article intéressant portant sur l'impact du télétravail sur les transports en Ile de France.

Le développement du télétravail depuis l'épidémie de Covid-19 a impacté fortement le mass transit : il y a moins de déplacements et un phénomène de « jours de pointe » est apparu. Quels voyages ne sont plus effectués en mass transit aujourd'hui et lesquels pourraient l'être demain ? Quels leviers pourrait-on actionner pour lisser les différences de fréquentation observées entre les jours de la semaine ? Comment le mass transit peut-il être un atout pour la sobriété énergétique ?

L'épidémie de Covid-19 relâche progressivement son emprise sur le quotidien des Franciliens, mais elle a entraîné de forts changements dans leurs comportements de mobilité, liés en particulier au télétravail. La reprise de la fréquentation du mass transit (train, RER, métro et tramway) en Île-de-France marque ainsi un palier depuis le printemps 2022, à 80-85% de son niveau pré-crise. 

Selon les enquêtes publiées par Île-de-France Mobilités, en juin 2022, les Franciliens effectuent 10% de déplacements de moins qu'en 2018, alors que la tendance était à l'augmentation depuis 2010. La mobilité s'est recentrée autour du domicile : 62% des déplacements sont réalisés au sein de la commune de résidence en juin 2022, contre 49% en 2018.

Le télétravail et la visioconférence se sont fortement développés, réduisant le nombre de trajets domicile-travail, mais aussi les déplacements pour des réunions ou lors de la pause déjeuner. Par contre les déplacements domicile-achats ont augmenté, les achats du quotidien à proximité du domicile étant devenus une occasion de sortie pour les actifs en télétravail.

Le développement du télétravail a eu un autre effet majeur sur le mass transit : l'apparition d'écarts importants entre les niveaux de fréquentation des différents jours de la semaine, à l'heure de pointe. À l'échelle de l'Île-de-France, le vendredi est désormais en écart de 18% par rapport au mardi. Le choix des jours de télétravail explique largement ce phénomène : d'après l'enquête menée par BVA, le vendredi est un jour télétravaillé par 49% des télétravailleurs usagers du mass transit, contre 31% pour le mardi.


La crise sanitaire a également eu un impact sur la localisation des entreprises, qui ont opéré un recentrage vers le cœur de l'agglomération, et plus particulièrement vers les pôles de bureaux les plus établis (Paris et La Défense), très bien desservis par le mass transit.

En revanche, les départs de Franciliens vers d'autres régions françaises, tout comme les déménagements au sein de l'Île-de-France, produisent un effet limité, notamment sur la fréquentation du mass transit.

https://www.institutparisregion.fr/nos-travaux/publications/le-mass-transit-a-lheure-du-teletravail-et-de-la-sobriete-energetique/

Estimation des temps de correspondance en Île-de-France

2 chercheurs, l'un du Laboratoire Ville Mobilité Transport (LVMT),et l'autre du Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement (CIRED) ont publié une analyse détaillée des correspondances en Ile de France. 

Le temps de transfert dans les réseaux de transport multimodaux est un facteur clé pour le transport public. Dans cet article, les 2 chercheurs proposent une nouvelle méthode pour estimer le temps de transfert des passagers entre les modes de transport en commun (c'est-à-dire le train, le métro et le bus) basée sur l'enquête sur les déplacements des ménages de 2018 dans la région parisienne. 

D'après les résultats, nous constatons que le transfert vers les modes ferroviaires, en particulier vers le métro, coûte moins de temps en moyenne que le transfert vers le bus dans la zone d'étude.

 Les transferts entre les bus de banlieue coûtent un peu plus cher que les transferts entre les bus urbains. Au regard des différentes tranches horaires, la période inter pointe semble être la meilleure période pour les transferts du système ferroviaire (train et métro) vers le bus. 

Les travaux en cours pourraient être prolongés par trois aspects à l'avenir. Premièrement, l'ensemble de données des déplacements en transit devrait être enrichi en application au modèle proposé.
Deuxièmement, d'autres types d'ensembles de données, tels que les traces GPS et les données de collecte automatisée des tarifs, seront pris en compte pour valider et compléter davantage les résultats estimés. Enfin, la relation socio-économique peut être établie dans le modèle pour trouver les préférences des groupes de passagers ciblés dans le système de transport en commun.

https://www.mdpi.com/2673-7590/2/4/49/htm

 

03 novembre 2022

Pendant un mois, 15 familles bruxelloises ont été invitées à abandonner leur voiture au profit de la mobilité douce

Commençons par le résultat : les familles se disent prêtes à abandonner définitivement la voiture

 


15 familles ont, pendant un mois, décidé de changer leurs habitudes de mobilité en région bruxelloise. Elles ont participé à l’expérience « Mobility Switch ». Triées sur le volet pour l’expérience, ces familles ont reçu un budget mobilité ainsi qu’un coaching afin de se passer de la voiture pendant un mois. « Avec mon associé, nous avons créé Green Impact qui met en place des projets innovants et durables pour améliorer nos habitudes dans la vie de tous les jours. Un de ces projets est Mobilité Switch. Au lieu de faire une grande enquête, nous avons voulu lancer une expérience. De nombreuses familles ont peur de passer le cap et d’abandonner la voiture. Elles se posent beaucoup de questions. Ici, nous les avons accompagnées pendant un mois », commente Frédéric John, le coordinateur du projet. Pour participer à l’expérience, il fallait disposer d’au moins une voiture et éventuellement d’avoir un ou deux enfants. Chaque famille recevait un vélo électrique ainsi qu’un budget mobilité variant entre 300 et 500 euros.

https://www.sudinfo.be/id565646/article/2022-10-30/pendant-un-mois-15-familles-bruxelloises-ont-abandonne-la-voiture-cest-une

 

 

02 novembre 2022

L'Observatoire des mobilités d'Angers Loire Métropole

L'agence d'urbanisme de la région angevine (AURA) a publié fin octobre son observatoire des mobilités. 

L'AURA analyse 8 enjeux stratégiques pour le territoire :

  • Favoriser et encourager la pratique du vélo ;
  • Faciliter les déplacements piétons sur le territoire ;
  • Développer les transports collectifs ;
  • Développer l’intermodalité ;
  • Organiser le réseau viaire et réduire le recours à la voiture individuelle ;
  • Organiser les flux de marchandises et limiter le recours au mode routier ;
  • Garantir des modes de déplacements et des espaces publics accessibles et sécurisés pour tous les publics ;
  • Être facilitateur des changements en matière de mobilité.

L'AURA compare également Angers avec d'autres territoires.

La baisse du nombre de voyages en transport en communs en 2020, 2021, permet de mesurer l'impact du COVID.

 Et la stagnation de la part modale de la voiture entre 2013 et 2018 montre l'effort à faire.


Bref vivement les données 2022 pour voir les évolutions post-covid de la voiture et des transports en commun.

 https://www.aurangevine.org/fileadmin/user_upload/Production/Publications/Publications/BAT_Vies_mobiles_9.pdf