Rassurez-vous, elle existe déjà en France. Cette déclaration est celle du ministre de la mobilité du Luxembourg, François Bausch, qui déclare :
"800 millions d’euros,
c’est le coût d’exploitation de l’ensemble des modes de transport de
notre réseau de transport en commun. C’est-à-dire le tram, les bus RGTR
et les chemins de fer pour l’année prochaine. Une somme entièrement
payée par l’État. Lorsque l’on a décidé de la gratuité des transports en
commun, en mars 2020, le taux de couverture de la vente des tickets au
Luxembourg, 41 millions d’euros, était d’environ 8% du coût
d’exploitation, qui devait osciller autour des 600 à 650 millions
d’euros. Ce qui a facilité la décision concernant la gratuité
définitive."
"Nous n’avons pas
encore quantifié le gain de nos investissements dans la mobilité sur
l’économie du Luxembourg. Mais cela se fera très prochainement avec la
création d’un observatoire de la mobilité. Depuis trois ans, mon équipe
mobilité travaille sur la mise en place de cet observatoire qui sera
digital et en open data. Son rôle sera de récolter un grand nombre de
données sur la mobilité, les mouvements ou encore les flux. Nous
travaillons déjà avec Post pour que l’on puisse utiliser les données
mobiles. J’espère qu’au printemps prochain, la loi sera votée dans le
but d’avoir un observatoire de la mobilité opérationnel en 2024."
"Dans notre projet Modu (la stratégie globale pour une mobilité durable), nous avons défini quatre acteurs faisant partie de la mobilité, à
savoir: l’individu, l’État, les communes et les entreprises. Au cours
de la prochaine législature, il faudra effectivement réfléchir à la
fiscalité et à la responsabilité des entreprises en ce qui concerne le
financement de la mobilité. Comme à l’introduction d’une taxe transport
pour les entreprises. Similaire à ce qui existe en France où les
entreprises sont soumises à une taxe très minime dont la recette sert
uniquement au financement des transports en commun. C’est un modèle que
je trouve intéressant, parmi d’autres modèles, qu’il faudra adapter au
modèle luxembourgeois avec peut-être des seuils pour les petites
entreprises de moins de 50 personnes. "
En 2020, la gratuité des transports en commun avait attiré des médias du monde entier. Est-ce toujours le cas?
«Oui
et l’on me demande encore souvent d’intervenir pour parler du concept
de mobilité luxembourgeois. Mais j’insiste toujours pour préciser qu’il
s’agit d’un réseau de transport en commun urbain, car il ne pourrait pas
être transposé sur l’ensemble d’un territoire comme la France ou
l’Allemagne où les distances sont parfois très grandes. Mais je pense
qu’à l’échelle d’une grande agglomération comme Berlin, Frankfort ou
Paris, des villes avec les mêmes problématiques et spécificités que le
Luxembourg qui est un grand espace urbain avec une densité de population
importante et une forte attractivité, notre projet de mobilité devient
un atout indéniable pour l’attractivité du pays.»
https://paperjam.lu/article/reflechir-a-taxe-transport-ent