L'Institut Paris-Région a publié fin octobre un article intéressant portant sur l'impact du télétravail sur les transports en Ile de France.
Le développement du télétravail depuis l'épidémie de Covid-19 a impacté fortement le mass transit : il y a moins de déplacements et un phénomène de « jours de pointe » est apparu. Quels voyages ne sont plus effectués en mass transit aujourd'hui et lesquels pourraient l'être demain ? Quels leviers pourrait-on actionner pour lisser les différences de fréquentation observées entre les jours de la semaine ? Comment le mass transit peut-il être un atout pour la sobriété énergétique ?
L'épidémie de Covid-19 relâche progressivement son emprise sur le
quotidien des Franciliens, mais elle a entraîné de forts changements
dans leurs comportements de mobilité, liés en particulier au
télétravail. La reprise de la fréquentation du mass transit (train, RER,
métro et tramway) en Île-de-France marque ainsi un palier depuis le
printemps 2022, à 80-85% de son niveau pré-crise.
Le télétravail et la visioconférence se sont fortement développés, réduisant le nombre de trajets domicile-travail, mais aussi les déplacements pour des réunions ou lors de la pause déjeuner. Par contre les déplacements domicile-achats ont augmenté, les achats du quotidien à proximité du domicile étant devenus une occasion de sortie pour les actifs en télétravail.
Le développement du télétravail a eu un autre effet majeur sur le mass transit : l'apparition d'écarts importants entre les niveaux de fréquentation des différents jours de la semaine, à l'heure de pointe. À l'échelle de l'Île-de-France, le vendredi est désormais en écart de 18% par rapport au mardi. Le choix des jours de télétravail explique largement ce phénomène : d'après l'enquête menée par BVA, le vendredi est un jour télétravaillé par 49% des télétravailleurs usagers du mass transit, contre 31% pour le mardi.
La crise sanitaire a également eu un impact sur la localisation des entreprises, qui ont opéré un recentrage vers le cœur de l'agglomération, et plus particulièrement vers les pôles de bureaux les plus établis (Paris et La Défense), très bien desservis par le mass transit.
En revanche, les départs de Franciliens vers d'autres régions françaises, tout comme les déménagements au sein de l'Île-de-France, produisent un effet limité, notamment sur la fréquentation du mass transit.
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