11 novembre 2022

Étude du stationnement pour une mobilité partagée

L'une des meilleures portes d'entrée à l'usage massif du MaaS pourrait être le stationnement. Dans le cadre de son engagement pour un Territoire Intelligent, Grand Paris Seine Ouest (GPSO) met en œuvre un nouvel outil destiné à améliorer l’offre de stationnement. Des enquêtes d’observation de l’occupation des places de stationnement vont ainsi être déployées par les prestataires de GPSO afin :

  • d’acquérir une meilleure connaissance des usages de la voirie
  • de mettre à disposition de tous ceux qui habitent ou travaillent sur le territoire la meilleure offre de stationnement, en adéquation avec leurs besoins et usages
  • d’optimiser la mission de surveillance et de contrôle du stationnement payant.

Depuis le mois de septembre, un véhicule électrique Zoé équipé de caméras et du système LAPI (Lecture Automatisée des Plaques d’Immatriculation) mène ces observations. Le véhicule circule chaque semaine, sur une durée d’une journée (7 heures). Les premières villes concernées sont Chaville, Issy-les-Moulineaux, Vanves et Sèvres ; qui représentent 10 000 places de stationnement.

Les données brutes seront ensuite analysées de manière chiffrée et anonymisée afin d’acquérir une vision globale de l’occupation des places de stationnement et du taux de véhicules respectant le paiement du stationnement sur le territoire. Ces données alimenteront également l’Observatoire de la mobilité de GPSO.

https://www.seineouest.fr/territoire-intelligent-etude-du-stationnement-pour-une-mobilite-partagee

04 novembre 2022

Le mass transit à l'heure du télétravail et de la sobriété énergétique

L'Institut Paris-Région a publié fin octobre un article intéressant portant sur l'impact du télétravail sur les transports en Ile de France.

Le développement du télétravail depuis l'épidémie de Covid-19 a impacté fortement le mass transit : il y a moins de déplacements et un phénomène de « jours de pointe » est apparu. Quels voyages ne sont plus effectués en mass transit aujourd'hui et lesquels pourraient l'être demain ? Quels leviers pourrait-on actionner pour lisser les différences de fréquentation observées entre les jours de la semaine ? Comment le mass transit peut-il être un atout pour la sobriété énergétique ?

L'épidémie de Covid-19 relâche progressivement son emprise sur le quotidien des Franciliens, mais elle a entraîné de forts changements dans leurs comportements de mobilité, liés en particulier au télétravail. La reprise de la fréquentation du mass transit (train, RER, métro et tramway) en Île-de-France marque ainsi un palier depuis le printemps 2022, à 80-85% de son niveau pré-crise. 

Selon les enquêtes publiées par Île-de-France Mobilités, en juin 2022, les Franciliens effectuent 10% de déplacements de moins qu'en 2018, alors que la tendance était à l'augmentation depuis 2010. La mobilité s'est recentrée autour du domicile : 62% des déplacements sont réalisés au sein de la commune de résidence en juin 2022, contre 49% en 2018.

Le télétravail et la visioconférence se sont fortement développés, réduisant le nombre de trajets domicile-travail, mais aussi les déplacements pour des réunions ou lors de la pause déjeuner. Par contre les déplacements domicile-achats ont augmenté, les achats du quotidien à proximité du domicile étant devenus une occasion de sortie pour les actifs en télétravail.

Le développement du télétravail a eu un autre effet majeur sur le mass transit : l'apparition d'écarts importants entre les niveaux de fréquentation des différents jours de la semaine, à l'heure de pointe. À l'échelle de l'Île-de-France, le vendredi est désormais en écart de 18% par rapport au mardi. Le choix des jours de télétravail explique largement ce phénomène : d'après l'enquête menée par BVA, le vendredi est un jour télétravaillé par 49% des télétravailleurs usagers du mass transit, contre 31% pour le mardi.


La crise sanitaire a également eu un impact sur la localisation des entreprises, qui ont opéré un recentrage vers le cœur de l'agglomération, et plus particulièrement vers les pôles de bureaux les plus établis (Paris et La Défense), très bien desservis par le mass transit.

En revanche, les départs de Franciliens vers d'autres régions françaises, tout comme les déménagements au sein de l'Île-de-France, produisent un effet limité, notamment sur la fréquentation du mass transit.

https://www.institutparisregion.fr/nos-travaux/publications/le-mass-transit-a-lheure-du-teletravail-et-de-la-sobriete-energetique/

Estimation des temps de correspondance en Île-de-France

2 chercheurs, l'un du Laboratoire Ville Mobilité Transport (LVMT),et l'autre du Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement (CIRED) ont publié une analyse détaillée des correspondances en Ile de France. 

Le temps de transfert dans les réseaux de transport multimodaux est un facteur clé pour le transport public. Dans cet article, les 2 chercheurs proposent une nouvelle méthode pour estimer le temps de transfert des passagers entre les modes de transport en commun (c'est-à-dire le train, le métro et le bus) basée sur l'enquête sur les déplacements des ménages de 2018 dans la région parisienne. 

D'après les résultats, nous constatons que le transfert vers les modes ferroviaires, en particulier vers le métro, coûte moins de temps en moyenne que le transfert vers le bus dans la zone d'étude.

 Les transferts entre les bus de banlieue coûtent un peu plus cher que les transferts entre les bus urbains. Au regard des différentes tranches horaires, la période inter pointe semble être la meilleure période pour les transferts du système ferroviaire (train et métro) vers le bus. 

Les travaux en cours pourraient être prolongés par trois aspects à l'avenir. Premièrement, l'ensemble de données des déplacements en transit devrait être enrichi en application au modèle proposé.
Deuxièmement, d'autres types d'ensembles de données, tels que les traces GPS et les données de collecte automatisée des tarifs, seront pris en compte pour valider et compléter davantage les résultats estimés. Enfin, la relation socio-économique peut être établie dans le modèle pour trouver les préférences des groupes de passagers ciblés dans le système de transport en commun.

https://www.mdpi.com/2673-7590/2/4/49/htm

 

03 novembre 2022

Pendant un mois, 15 familles bruxelloises ont été invitées à abandonner leur voiture au profit de la mobilité douce

Commençons par le résultat : les familles se disent prêtes à abandonner définitivement la voiture

 


15 familles ont, pendant un mois, décidé de changer leurs habitudes de mobilité en région bruxelloise. Elles ont participé à l’expérience « Mobility Switch ». Triées sur le volet pour l’expérience, ces familles ont reçu un budget mobilité ainsi qu’un coaching afin de se passer de la voiture pendant un mois. « Avec mon associé, nous avons créé Green Impact qui met en place des projets innovants et durables pour améliorer nos habitudes dans la vie de tous les jours. Un de ces projets est Mobilité Switch. Au lieu de faire une grande enquête, nous avons voulu lancer une expérience. De nombreuses familles ont peur de passer le cap et d’abandonner la voiture. Elles se posent beaucoup de questions. Ici, nous les avons accompagnées pendant un mois », commente Frédéric John, le coordinateur du projet. Pour participer à l’expérience, il fallait disposer d’au moins une voiture et éventuellement d’avoir un ou deux enfants. Chaque famille recevait un vélo électrique ainsi qu’un budget mobilité variant entre 300 et 500 euros.

https://www.sudinfo.be/id565646/article/2022-10-30/pendant-un-mois-15-familles-bruxelloises-ont-abandonne-la-voiture-cest-une

 

 

02 novembre 2022

L'Observatoire des mobilités d'Angers Loire Métropole

L'agence d'urbanisme de la région angevine (AURA) a publié fin octobre son observatoire des mobilités. 

L'AURA analyse 8 enjeux stratégiques pour le territoire :

  • Favoriser et encourager la pratique du vélo ;
  • Faciliter les déplacements piétons sur le territoire ;
  • Développer les transports collectifs ;
  • Développer l’intermodalité ;
  • Organiser le réseau viaire et réduire le recours à la voiture individuelle ;
  • Organiser les flux de marchandises et limiter le recours au mode routier ;
  • Garantir des modes de déplacements et des espaces publics accessibles et sécurisés pour tous les publics ;
  • Être facilitateur des changements en matière de mobilité.

L'AURA compare également Angers avec d'autres territoires.

La baisse du nombre de voyages en transport en communs en 2020, 2021, permet de mesurer l'impact du COVID.

 Et la stagnation de la part modale de la voiture entre 2013 et 2018 montre l'effort à faire.


Bref vivement les données 2022 pour voir les évolutions post-covid de la voiture et des transports en commun.

 https://www.aurangevine.org/fileadmin/user_upload/Production/Publications/Publications/BAT_Vies_mobiles_9.pdf