18 octobre 2022

Autopartage : l’état des lieux en 2022

Après des premières enquêtes en 2012, 2016 et 2019, l’ADEME a publié fin septembre une nouvelle étude sur l’autopartage en France.

Les services d’autopartage proposent le partage de véhicules, loués à l’heure, disponibles 24h/24,7j/7, à travers un service entièrement digitalisé. L’offre d’autopartage a peu évolué entre 2019 et 2022. 

Aujourd’hui, 15 opérateurs proposent près de 11.500 véhicules en autopartage. Des opérateurs présents dans la plupart des territoires denses (100% des métropoles, 83% des communes entre 50.000 et 250.000 habitants). 

La majorité des usagers de l’autopartage en boucle sont des hommes (55.5%) entre 40 et 50 ans. Ils sont pour la plupart actifs (80.9%) et plus diplômés que la moyenne nationale. 73.8% d’entre eux ne possèdent pas de véhicules, contre seuls 29.7% des ménages français. Les usagers des services en free-floating présentent des différences significatives avec ceux des services en boucle. En effet, ils sont plus jeunes, moins diplômés et appartiennent moins à des catégories socioprofessionnelles supérieures. Par ailleurs, ils sont majoritairement non abonnés. Selon l’étude, ces distinctions peuvent notamment s’expliquer par les différences d’offre de service proposée par les opérateurs d’autopartage.

 

Les clients de l’autopartage en boucle ont un besoin ponctuel mais régulier de mobilité avec 2,8 locations par mois, dont 64% pour moins de 4 heures. Lors de leur location, 54% ont parcouru moins de 50 km et 29% entre 50 et 200 km.  Les usagers des services en free-floating effectuent un peu plus de locations (3,1 par mois). Des locations de plus courte durée (65% de moins d’une heure) avec moins de kilométrage (66% de moins de 20 km).

L’étude met en évidence l’effet « déclencheur de multimodalité » de l’autopartage. Et le motif principal d’adhésion à un service d’autopartage en boucle est l’utilisation en complément des transports en commun (33,3%).

Cependant, l’étude démontre qu’à l’échelle nationale, l’impact environnemental à date demeure marginal. Ceci en raison du faible volume (nombre de voitures à disposition, nombre d’utilisateurs actifs) que représentent ces services. La concrétisation d’un réel impact de l’autopartage nécessiterait une multiplication par 100 du volume de services existant. 

https://librairie.ademe.fr/mobilite-et-transport/5804-enquete-autopartage-2022.html

https://presse.ademe.fr/2022/09/enquete-nationale-autopartage-2022-impact-sur-les-pratiques-de-mobilite-des-francais.html

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